Alors que les Assises des Départements de France s’ouvriront du 13 au 15 novembre 2024, une question se pose : quel est le lien réel entre les Français et leurs départements ? Un sondage exclusif mené par l’Institut Quorum pour le Journal des Départements dresse un portrait paradoxal : d’un côté, les Français montrent un attachement fort aux actions départementales ; de l’autre, ils méconnaissent largement les élus et les compétences propres à cet échelon.
Une faible connaissance des élus départementaux
L’un des résultats les plus frappants du sondage est que 73% des Français ignorent le nom de leur conseiller départemental, et 71% ne savent pas qui est le président de leur département. Ce chiffre atteint même 85% chez les jeunes, une statistique qui interroge sur l’intérêt de la jeunesse pour la politique locale. Cette méconnaissance est également marquée dans les zones rurales, où la distance géographique entre élus et administrés contribue à un sentiment d’éloignement.
Cette déconnexion apparente entre les citoyens et leurs élus départementaux soulève une question importante : comment rendre les départements plus visibles et mieux compris du grand public ?
Un attachement aux services rendus par les départements
Ce sondage révèle toutefois un paradoxe : malgré leur faible connaissance des élus, 76% des Français se déclarent satisfaits des actions départementales. Les départements, bien que discrets, jouent un rôle majeur dans la vie quotidienne des citoyens, notamment à travers les services de solidarité, la gestion des routes, et le soutien aux collèges et au secteur social. Cette satisfaction vis-à-vis des services départementaux démontre que les Français perçoivent cet échelon comme indispensable, malgré un manque d’informations sur ses actions précises.
En effet, lorsque l’on interroge les citoyens sur l’importance des départements, 65% s’opposent à l’idée de leur suppression. Cet attachement aux services publics locaux souligne l’importance de préserver cet échelon, tout en renforçant son efficacité et sa transparence.
La décentralisation : un enjeu qui divise
Le sondage aborde également la question de la décentralisation, un thème récurrent des Assises des Départements. Les Français sont partagés sur l'idée d'une nouvelle étape de décentralisation : 40% se montrent favorables à une évolution vers davantage de pouvoirs aux départements, tandis que 36% y sont opposés. Les CSP+ se montrent plus favorables (57%) à une décentralisation accrue, tandis que les retraités, plus conservateurs, y sont moins favorables (33%).
Ce débat met en lumière un défi crucial : comment faire évoluer la gouvernance territoriale pour mieux répondre aux attentes des citoyens ?
Un besoin de renouveau pour réinventer les départements
Au-delà des chiffres, ce sondage souligne un besoin de renouveau pour réinventer la relation entre les départements et leurs administrés. Comment mieux informer les citoyens ? Comment encourager les jeunes à s’intéresser à la politique locale ? Comment moderniser les départements pour qu’ils répondent aux défis actuels de notre société ?
Pour répondre à ces questions, il est essentiel que les départements adoptent une communication proactive et transparente.
En conclusion
À l’aube des Assises des Départements de France 2024, ce sondage exclusif met en évidence les enjeux de visibilité, de transparence et d’engagement auxquels sont confrontés les départements. Bien que largement méconnus, ces derniers bénéficient d’un attachement fort de la part des Français, qui voient en eux des piliers indispensables de la cohésion territoriale. Le défi des années à venir sera de transformer cet attachement en un lien de confiance et de proximité, en repensant la relation entre les départements et les citoyens.
Lien vers le sondage complet :
Comentários